Ils naquirent libres et égaux – Roman

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« ils naquirent libres et égaux » est un roman qui relate, avec talent et audace, un pan de la vie des étrangers en France. Certes, tous ne quittents pas leurs pays d’origine par plaisir, mais tous sont portés par un rêve : vivre « libres et égaux ». Un rêve qui tourne parfois au cauchemar, lorsqu’on se retrouve sans papiers, sans droits, sans defense, sans identité, sans dignité, et… « clandestins » comme Christine et les autres qui connaissent par cœur la préfecture de police, avec ses spéciaux « Guichet des étrangers », « Demandeurs d’asile », « Naturalisation », etc. Par-delà les histoires vécues, l’auteure nous invite à jeter un regard critique sur les relations en l’Afrique et la France.

Au lieu de déverser des tonnes de propos haineux et destructeurs pour blâmer et condamner le sujet victime de l’immigration, les citoyens occidentaux, qui se considèrent envahis et asphyxiés par le phénomène de l’immigration, devraient plutôt réprimander leurs propres dirigeants politiques qui, tout démocrates et tout défenseurs des droits de l’homme qu’ils disent être, fabriquent, soutiennent, encouragent, collaborent et protègent les dictateurs fabricants et fournisseurs d’immigrés.

Tous les immigrés ne quittent pas leurs pays par plaisir, mais parce qu’ils y sont contraints par le besoin de liberté, d’égalité et de fraternité, parce que les uns rendent les autres moins libres, moins égaux et moins fraternisables. Le rêve de tout individu est de bien vivre libre chez lui, au milieu des siens, non d’aller se perdre dans les tourbillons d’un monde lointain et inconnu.

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Description

EXTRAITS

Réduits à l’état dénigrant d’« immigrés », des citoyens fuyant la dictature ou la guerre dans leurs pays d’origine, des citoyens en quête de paix, de liberté et d’égalité, des citoyens en dignité et en droit, pensant trouver un refuge salutaire en France, s’y retrouvent plutôt piégés dans la trappe sélective d’un antre sans issue de secours.

Ne pouvant repartir dans leurs pays qui sont, pour la plupart, dirigés par de féroces dictateurs aimablement et fermement protégés par la France, des pays où Droit, Devoir et Dictature signifient exactement la même chose, ces citoyens se voient obligés de se terrer en France où ils sont rendus « invisibles ».

Mais, cette invisibilité a un coût très élevé pour tout le monde. Et, pour pouvoir y faire face, certains, les sans-papiers, les sans-droits, sans-dignité, les déshumanisés, les clandestins, comme Christine, appliquent l’article 15, tandis que d’autres, comme les jeunes aux Tarterêts, les exclus, les rebuts de la belle France, ceux qui cohabitent avec la précarité depuis la naissance jusqu’à la mort, crient à tue-tête pour se faire entendre ; et enfin d’autres encore, ceux qui se reprochent quelque chose de très, très vilain, ceux qui savent très bien pourquoi on en est à ce point-là, ceux qui se nomment «Gaullistes» – une philosophie contrôlée qui se résume, ni plus ni moins, au maintien absolu et féroce de la mainmise de la France sur l’Afrique et sur ses richesses, à n’importe quel prix, ceux qui prennent bassement la poudre d’escampette en lâchant derrière eux des phrases honteuses de défaite et d’ingratitude comme : «Toutes les civilisations ne se valent pas», d’ignobles phrases qui n’honorent ni leurs auteurs, ni ceux au nom de qui ils parlent.