Homme et femme Dieu les créa – Roman

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La femme serait-elle, en fin de compte, le talon d’Achille de l’église catholique romaine ?… Si tel est le cas, notre église ne tiendrait-elle donc qu’à si peu que ça ? [ … ]

Après avoir créé Adam, lorsque Dieu déclara qu’« il n’est pas bon que l’homme soit seul », s’il avait pensé, un tant soit peu, que la femme serait inutile voire funeste, croyez-moi, il aurait plutôt créé un deuxième homme pour tenir compagnie au premier. Mais il ne l’a pas fait, il a créé une femme ! Réfléchissez pourquoi ! [ … ]

A l’heure où je t’écris, il y a quelque part dans le monde un excellent prêtre, sans conteste très dévoué, qui est en train de faire l’amour à une femme qu’il aime, de cette liaison naîtra un bébé qui deviendra probablement prêtre ou pape car la réalité est que personne – exceptée la mère – ne sait dans quelles conditions un pape est conçu. L’église, elle, sera toujours là demain comme hier, ce prêtre amoureux-coucheur ira célébrer la messe et comme tout croyant, il continuera à t’adorer et à te servir avec une foi que le sexe n’aura pas détériorer. [ … ]

Quand as-tu constaté cette flagrante erreur et décrété que finalement, coucher avec une femme devenait un acte radicalement inique pour un prêtre ? [ … ]

Si le prêtre catholique romain est le seul homme sur terre qui soit incapable d’assumer une vie de famille ou des sentiments amoureux simultanément avec son travail, alors la question se trouve bien ailleurs et il faudra se la poser autrement [ … ]

Le célibat imposé aux prêtres, cette simple décision humaine disciplinaire, sur fond économique, qui n’a rien à voir avec la volonté de Dieu et qui ne figure dans aucun des multiples livres de la bible, n’ayant par conséquent aucun fondement spirituel, est dorénavant aboli !

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En mettant les Saintes Écritures et le célibat des prêtres au centre de cette émouvante histoire, Marie-Louise ABIA signe son troisième roman par lequel elle nous immerge habilement dans la source de la relation Homme-Dieu, nous incitant à regarder les choses en profondeur et à nous demander si, en prétendant agir au nom et selon les commandements de leur Maître, les ambassadeurs de Dieu ne seraient pas les premiers à aliéner les droits humains les plus fondamentaux.

L’auteur qui est, elle-même, chrétienne, catholique pratiquante et partisane des droits de l’homme, exprime sans tabous sa conception de la relation Dieu-Humanité et invite également ses lecteurs à pousser leur réflexion un peu plus loin que la simple croyance dogmatique qui peut parfois s’avérer destructrice pour l’humanité.

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Description

EXTRAITS:

J’étais partagée entre le bonheur de me retrouver enfin dans ses bras, et la gêne suscitée par ce rapprochement si soudain qui ne m’avait pas laissé le temps de m’y apprêter convenablement. J’avais envie de lui, irrésistiblement envie qu’il me gardât dans ses bras et qu’il me serrât très fort contre lui, qu’il me déshabillât et qu’il me fît l’amour sans attendre, qu’il me confortât dans mon sentiment d’avoir eu raison de l’aimer. Puis, soudain, d’autres idées se précipitèrent dans mon esprit et la terre se mit à tourbillonner sous mes pieds au fur et à mesure que les questions les plus affolantes défilaient dans ma tête : « Et si lui aussi avait envie de faire l’amour, saurais-je le faire ? Et s’il était déçu de mes performances ? Après tout, personne ne m’a jamais parlé de ce que l’on fait avec un homme et, avec mon unique amie, nous ne parlions jamais de ces sujets-là.  Et si, après cette nuit, je me retrouvais enceinte, que se passerait-il ? Voudrait-il de cet enfant ? Et si, après cette nuit, il ne voulait plus de moi, que deviendrai-je ? Et si je n’étais pas vraiment prête pour une telle relation ? Et si… et si… et si… ? » Non, mais c’est vrai ! Et si… […]

[…] 

─ Ah ! Ah !… Laisse-moi rire !… Mademoiselle veut se confesser ?… Oh mon Dieu !… Mais je crois que tu te trompes de personne, ma vieille !… Je ne suis pas prêtre, je ne suis que Lydie-Violette !

─ Arrête, c’est déjà assez difficile comme ça…

─ Difficile ?… Qu’est-ce qui est donc si difficile puisqu’il ne s’est rien passé ?

Son air espiègle me donna l’envie de lui envoyer mon poing dans la figure ou de l’étrangler sèchement, mais il valait mieux ne pas ajouter plus de crime à mon actif déjà si pesant. Je me contentai de lui dire :

─ Il ne s’est vraiment rien passé, et tu peux penser ce que tu veux !… 

─ Tes mots transpirent le mensonge, mais tu ne sais pas mentir, tu… 

Sans la laisser terminer sa phrase, je repris immédiatement :

─ Tais-toi, tu es très énervante à la fin !… Il est resté très tard certes… mais nous n’avons fait que parler, hein !… Ce n’est qu’un prêtre, mais… ce n’est aussi… qu’un homme !

─ Comment sais-tu que c’est un homme s’il ne s’est rien passé ?

─ Je l’ai bien senti… sérieux, il ne s’est rien passé … mais…

─ Mais quoi ?…

─ Il m’a prise dans ses bras, m’a gardée serrée contre lui… c’était tellement bon et je me suis sentie si bien !… Il m’a aussi embrassée, beaucoup embrassée !

─ Sur la bouche ?

─ Oui, sur la bouche… et même plus !…

─ Ah !

─ Ah, quoi ?

─ Il ne s’est rien passé ! … Tu savais le faire ?

─ Faire quoi ?

─ Eur… embrasser sur la bouche !… Et même plus ?

─ Non !

─ Alors ?

─ Alors quoi ?

─ Comment c’était ?

─ C’était très bon !

─ C’est tout ?… Vous n’avez rien fait d’autre ?